dimanche 1 mars 2015

1 an plus tard...

Comme c'est étrange... Ce soir, je me demandais bien ce que je pouvais faire, pour sortir la tête de l'eau... J'ai repensé à mon blog, j'ai pensé écrire. Écrire ce dont j'avais vraiment envie, et surtout besoin. Ma grande difficulté à être mère. À savourer les moments passés (plutôt subis, pour l'instant) avec mes deux petites. À ne pas me remettre systématiquement en question, minute après minute ; à ne pas systématiquement culpabiliser de ce que je suis, ou ne suis pas, ou pas assez. Me demander sans cesse : comment elles font, les autres, pour être mères ET heureuses ? Le comprendre, en théorie, mais être infichue de l'expérimenter par moi-même. Et m'engluer, encore et encore, dans ces tourments, dans ces errances, dans ces questionnements, ces comportements douloureux.

1 an après, 30 kilos en moins, oui ; et pourtant, ce soir, comme tant d'autres avant, j'ai mangé, mangé, mangé à m'en faire péter le bide. J'ai perdu 30 kilos, et pourtant, je fais malgré moi tout pour en reprendre tout autant – en tout cas, c'est en bonne voie.

Plus envie de faire comme si, de faire la "bonne mère", alors que je me considère trop souvent comme une "bonne mèr-de". Très bonne, même.

Je ne cherche pas à distraire, pas non plus à me plaindre, pas plus à me complaire.

Je veux juste crever l'abcès, dire ce que je ressens pour de vrai là-dedans, et que ce soit lu, parce que le dire sans le dire à quelqu'un, c'est comme si je le gardais en dedans moi : ça ne sert à rien, ça suppure, ça macère, ça prolifère, ça pue.

Je ne suis pas suicidaire, et pas plus envie que ça de sauter par la fenêtre. Envie d'en finir, oui, mais avec ces conneries ; pas avec la vie.

Alors je reviens écrire, et dire ce j'ai vraiment dans le crâne. Et bizarrement, c'est précisément ce soir, que j'ai eu envie de plaquer les mots, un an jour pour jour après mon dernier message, qui se voulait drôle, qui se voulait des airs d'amuser la galerie, pour pas être celle qui disait des trucs un peu trop borderline.

J'aimerais bien essayer de parler pour de vrai, maintenant.
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5 commentaires:

  1. Écrire m'a beaucoup aidé à sortir de la culpabilité maternelle, ça permet de mettre à distance, de se rendre compte du chemin parcouru même quand on se sent au fond du trou... Et tu n'es pas la seule à en baver, je parierai même que toutes les mères en bavent, un jour ou l'autre. Ce n'est peut-être pas rassurant, mais ça veut dire qu'on peut se serrer les coudes et se soutenir ;) A bientôt !

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    1. Oui, et puis c'est important de parler pour témoigner aussi, pour celles qui n'osent pas en parler, qu'elles voient justement que oui, on peut être mère, on peut aimer ses enfants, imparfaitement, et en baver, et craquer, et péter un boulon, et rater, et recommencer, et être mère quand même :)

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  2. Oh je suis trop contente de te relire ! ça m'avait manqué <3
    Oui on en bave toutes, vraiment... mais ça tourne... et ça revient !

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    1. Moi ça m'a pas manqué, j'ai pas cessé de te lire depuis ;)

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  3. Tu es ma soeur, c'est pas possible. :)

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