mercredi 20 mars 2013

J-23

Voilà un moment que je me tâte à me lancer dans l'aventure du blog. Je ne saurais dire ni pourquoi j'en ressens l'envie, ni pourquoi j'ai autant de mal à le faire. Une envie de parler de tas de choses qui me tiennent à coeur, mais je me dis toujours : "A quoi bon ?"

Je sais pas. Pour partager, pour échanger, pour savoir comment les autres, eux, vivent la même chose, ou pas. J'ai 29 ans, je suis maman d'une petite E., ma choupette, qui va bientôt sur ses 22 mois.

(J'ai toujours trouvé ça très difficile de se résumer en quelques lignes... et surtout de choisir ce qu'on allait dire en premier, l'ordre des priorités dans ce qu'on voulait dire de soi... "J'ai 29 ans, je suis maman de...", mais ne suis-je que ça ??... "J'ai 29 ans, je travaille comme...", mais je ne vaux que par mon travail ?....... "J'ai 29 ans et..." : oh, comme je suis adulte, sisi, je vous assure... ouioui, moi aussi ça me fait bizarre...)

(Et sinon, donc, oui, j'ai fait 5 ans d'analyse, et donc, oui, j'ai la digression parfois chiante :D)

Bref, donc, je suis, entre autres un million de choses qui me font moi, maman d'E., et future maman de M., ma chouquette, qui doit naître approximativement dans trois semaines, si ce n'est pas moins.
Je suis donc potentiellement invalide, temporairement et très légèrement à fleur de peau, clouée à mon canapé en serrant les cuisses pour que, please, elle ne naisse pas avant terme (c'est que mon homme, G., et moi avons un dernier w-e en amoureux prévu dans trois jours - the very last one avant fort, fort longtemps (ça y est, je chiale) - et que même si je suis à peu près aussi mobile qu'un cachalot échoué sur une plage, on aimerait bien garder un souvenir ému de ce que ça fait, de passer du bon temps sans enfants...).

Je ne suis pas de celles qui attendent impatiemment le "plus beau jour de leur vie". La naissance d'E. n'a pas été le plus beau jour de ma vie - ni d'ailleurs le pire jour de ma vie. Ce fut un jour, point, enfin, un peu plus mouvementé et bouleversifiant ("bouleversifiant", oui. Voire tsunamesque) que les autres. Je n'ai pas ressenti une onde d'amour incommensurable à sa naissance. J'avais l'oeil hagard, je la regardais sans la comprendre, sans rien comprendre. Je ne ressentais rien, sinon une grande fatigue, une envie, très puérile, de retourner dans ma chambre, sous la couette, et de me faire dorloter, moi, parce que je pressentais bien que désormais, c'est moi qui allais - moi et G. - devoir la dorloter, elle. Je ne me sentais la force de rien, mais terriblement coupable en revanche de ne pas ressentir ce que j'étais censée ressentir - selon la société, selon les autres, selon les livres.

Il m'aura fallu près de six mois pour devenir sa mère. Pas de burn-out maternel, non ; pas de dépression non plus ; n'empêche qu'à l'époque, j'ai rappelé ma psy en catastrophe (j'avais arrêté ma thérapie juste au début de ma grossesse), et j'ai bien fait. Il a fallu attendre qu'elle se mette à communiquer, à sourire. Il a fallu attendre qu'elle me montre que oui, elle m'aimait ; que non, je n'étais pas n'importe qui à ses yeux. Avant cela, je me disais : "Que ce soit moi, sa grand-mère, son père, sa nounou, c'est du pareil au même. Je ne représente pas plus pour elle." Et on me dira : "Tant mieux !!" Tant mieux que son environnement soit peuplé de tas de personnes différentes ; tant mieux qu'elle ait une relation privilégiée et différente avec chacune d'entre elles. Mais je ne me sentais pas mère, je n'y arrivais pas ; j'avais besoin, à tort, que ce soit elle qui fasse de moi une mère.

Bon, j'ai une psy, donc je vais vous épargner le pourquoi du comment de mes casseroles existentielles ; nous avons tous nos propres casseroles qu'on se traîne comme autant de petits boulets, parfois lourds ; parfois lourds mais pas trop ; parfois pas trop, trop lourds ; parfois plutôt assez légers et ça va très bien avec, merci !

Fou en tout cas comme l'arrivée d'un enfant dans notre vie nous remet totalement en question - très cliché ce que je dis, mais c'est quand même un peu pas mal vrai -, fou comme cela nous ramène 20, 25 ans en arrière, comme cela nous reconfronte à nous-mêmes, à ce qu'étaient nos parents. Fou comme ça nous touche au plus profond. Fou comme ça remue. Fou comme ça renverse tout, absolument tout sur son passage. Et on se reconstruit ensuite, avec cette nouvelle donnée, avec ces nouvelles bases : je suis maman de, ou papa de. Mais pas que, faudrait voir à pas l'oublier.

Je suis de celles qui ont repris le boulot très tôt, deux mois et demi après l'accouchement, et qui ont aimé cela. Qui ont soufflé de soulagement. Je suis de celles qui n'ont pas allaité au sein, et qui ne le regrettent pas, parce que j'avais peur de cette fusion, de cette intimité avec ma fille, peur de ce que cela allait définitivement faire de moi - une mère (et pourtant, paradoxalement, Dieu sait si j'ai attendu et espéré le jour où elle aimerait enfin me faire des bisous, être dans mes bras et où elle m'appellerait "Maman"). Je suis de celles qui gèrent très, très mal les nuits (pour le dire poliment). Qui ne font pas la cuisine (G. s'en charge excellemment bien), qui achètent volontiers des petits pots et des Blédichef. Qui appréhendent parfois l'heure de récupérer leur(s) enfant(s) (et qu'est-ce que je vais bien pouvoir leur faire faire ??).

Mais je suis mère, tout de même, aussi étrange que cela puisse paraître comparativement à ce que ça devrait être, une "bonne mère" ; oui, voilà, je ne suis pas une "bonne mère", je suis mère, ou plutôt : je suis la maman d'E. et bientôt de M. J'aime E. envers et contre toutes mes difficultés ; quand je la laisse chez ses grands-parents, en rentrant chez moi, je ne peux pas m'empêcher de renifler son doudou avec des trémolos dans la voix (même si je surkiffe quand même pas mal 48 heures sans elle, faut pas abuser non plus). Je l'aime, parce que même si parfois je suis dépassée, fatiguée, larguée, découragée, je ne peux plus faire sans elle. C'est impossible. Elle est dans ma vie, c'est un fait depuis bientôt deux ans.

J'ai du mal à réaliser que d'ici trois semaines, je vais mettre au monde notre deuxième fille. C'est très étrange, un peu idiot, mais je n'ai jamais admis le fait que j'aie pu mettre au monde la première, je veux dire : physiquement. Je ne suis pas stupide : bien sûr que c'est moi qui l'aie mise au monde. Mais j'ai beau le savoir, j'ai beau me souvenir de chaque détail de cet accouchement, l'idée que j'aie pu sortir de mon corps ce bébé et lui donner naissance me dépasse complètement. Mais, genre, complètement. Et l'idée de sortir la prochaine me dépasse itou.

Non parce qu'en plus, je suis aussi de celles qui appréhendent pas mal leur accouchement. Qui espèrent beaucoup de la péridurale. C'est pas bien de dire ça de nos jours, à une époque où les femmes se battent pour se faire respecter dans les maternités, pour reprendre possession de leur corps et de leur accouchement, pour donner naissance le plus naturellement possible, etc. J'admire, bravo, c'est très bien, et si j'avais ce même courage, cette même confiance en moi, je le ferais aussi ; mais moi, j'ai peur d'avoir mal, moi, je la veux, ma chère péridurale. Je l'ai eue pour la choupette, et je ne regrette absolument pas.

D'ailleurs - les mystères féminins... -, autant G. se sent extrêmement détendu à l'approche de ce deuxième accouchement parce que le premier s'est passé comme un rêve et qu'il n'y a pour lui aucune raison qu'il n'en soit pas de même - doux ignorant... -, aussi je suis moi, JUSTEMENT (!), assez nerveuse car je sais qu'il n'y a pas deux accouchements pareils, et qu'avoir vécu un accouchement aussi parfait la première fois ne me garantit absolument pas que le second le sera de même. Je dirais même que la barre du premier étant assez haute en termes de réussite, j'appréhende vachement le moindre pet de travers pour le second (oui, sur les conseils de ma sage-femme, j'ai prévu des lavements dans ma valise - il faut tout de même dignité garder).

Bref... Mon appli iPhone me dit qu'il me resterait 23 jours avant que ma vie - notre vie, à tous les trois - ne soit une fois de plus totalement bouleversifiée (je persiste).

23 jours... je me sens comme entre deux chaises, deux mondes ; j'attends. J'attends de vivre je ne sais pas quoi, car j'ai beau l'avoir vécu une première fois, personnellement, je ne m'y ferai jamais.

23 jours avant de revenir au primal, avant de faire cette chose qui me semble si loin de moi : mettre au monde un enfant. Qui deviendra mon enfant, avec le temps, le temps de se rencontrer, de se connaître. C'est surréaliste.

Je suis de celles qui ne sont pas mères ; qui le deviennent, cahin-caha.

(Et sinon, des fois aussi j'écris des trucs drôles, pas analytiques pour deux sous et totalement futiles, hein.)

PS : bon, pour l'instant je m'adresse a priori à environ zéro lectrice... mais pour celles qui se seraient égarées dans le coin (message subliminal : resteeeezzzzz !!), ça me plairait drôlement de connaître votre vécu de l'accouchement et comment vous êtes devenues mères :)
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12 commentaires:

  1. Coucou & Bienvenue sur la Blogosphère ;-)

    Je ne suis pas mère, ni enceinte, mais je me posais une question... si tu as ressenti ta première grossesse ainsi, qu'est-ce qui t'a donné envie de recommencer ?!

    En tout cas bon courage :-)

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  2. Merci et bienvenue à toi ici :)

    Ce qui m'a donné envie de recommencer, simplement l'envie d'avoir un autre enfant... La première grossesse, j'avais surtout envie d'être enceinte, et, en sourdine, très très au loin, l'envie de fonder une famille avec l'homme que j'aime (très cliché mais bon, c'est quand même ça). Une envie de se prolonger. Mais j'étais loin d'imaginer ce que c'était, qu'avoir un enfant...

    Aujourd'hui je suis mère, donc cette fois, c'est réellement l'envie d'un deuxième enfant et d'un/une frère/soeur (en l'occurrence une petite soeur) pour notre aînée.

    Mais je trouve que c'est une aventure tellement ambivalente... on est fatigués, on pète un câble, on culpabilise, on se remet vingt fois en question par semaine... Mais on les aime. On savoure les petits moments quotidiens (entre deux crises, trois caprices, une diarrhée, deux réveils nocturnes et une envie de les étriper), genre ta fille qui se love contre toi en regardant un dessin animé. Ou qui court vers toi quand tu la récupères chez la nounou. Ou qui dit trois mots de mieux que la semaine passée. Etc., etc. Des fois on se dit qu'on est complètement dingues de remettre ça, mais on le fait quand même, parce que... Parce que ? je sais pas. Y a un truc qui te pousse quand même, qui te donne envie.

    Après en soi j'avais très bien vécu ma première grossesse ; et puis, malgré les difficultés, le temps nécessaire qu'il m'a fallu pour me sentir mère, j'ai vu que j'en avais les moyens, la force, alors on continue, on veut voir la surprise : qu'est-ce que ça donnera, ce deuxième petit bout, sa tête, sa ressemblance ou pas, son caractère, notre relation, notre famille...

    C'est pas bien facile, facile à décrire ni à expliquer, en tout cas, moi, je galère ;)

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  3. Bravo à toi pour l'ouverture de ton blog!
    Je me reconnais dans certains de tes passages... Ces moments où je n'ai pas très envie d'aller chercher mes filles parce que je ne sais pas ce que je vais en faire... L'attente interminable, de longs mois, avant que je ne me sente maman de ma cadette (alors que ça avait été immédiat avec l'aînée) et avant que je comprenne qu'elle m'aime (ça a même pris presque deux ans).
    Cette envie viscérale d'être maman, et, tout à la fois, le rejet total de cette fonction avilissante... L'amour inconditionnel que je porte à mes filles et, dans le même temps, le besoin qu'elle me lâchent 5 minutes...

    Ce n'est pas facile d'être mère! :-)

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  4. Il ne faut pas trop se poser de questions... J'essaye de faire au mieux, si j'ai des gros doutes je demande à maman, ;)!!!
    La grossesse je l'ai vécu comme le spectacle de Florence Forresti très "Mother Fucker", en revanche quand il est nez j'ai pleuré de joie! OUAIS JE VAIS REPICOLER ET MANGER DES SUSHIS!!! Je plaisante!
    Même si ce n'est pas une partie de plaisir d'être une maman, c'est BEAU!

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  5. Merci de ton passage LMO ;)

    Du coup je me reconnais de même dans ton message... déjà, lire que tu as mis du temps à te sentir mère de ta cadette ! C'est important de savoir ce genre de choses, que rien n'es acquis, que ce n'est pas parce que ça s'est passé ainsi avec la première que ce sera de même avec la seconde. J'aurais aimé, avant mon premier accouchement, savoir que non, on ne ressent pas nécessairement cet amour inconditionnel et immédiat pour son enfant, et que pourtant oui, on sera une "bonne mère" pour lui, et que oui, surtout, on l'aimera.

    J'avais énormément culpabilisé à mon premier accouchement de ne rien ressentir pour ma grande, parce qu'en plus de ce que la société nous dit de ressentir (et parce que beaucoup de femmes le ressentent, et ça je ne le remets absolument pas en cause), je me disais : "Mais comment je peux sortir un bébé de moi, de mon corps, et ne ressentir absolument rien ? je serai forcément une abominable mère, je ne l'aimerai jamais !"

    J'avais l'angoisse de ne jamais l'aimer, de ne la voir que comme un fardeau, et de fait ça a été ça, au début, il m'a fallu du temps.

    C'est bien de savoir que ça peut se reproduire pour la seconde, ou pas, mais y être préparée, c'est important, et savoir surtout que ça ne conditionnera pas nécessairement la suite. Seulement, il faudra être forte pour aller au-delà de ça, plus que si ça coulait de source.

    Tu résumes bien avec cette phrase : "L'amour inconditionnel que je porte à mes filles et, dans le même temps, le besoin qu'elles me lâchent 5 mn". C'est cette ambivalence là qui fait que je ne saurais pas bien dire pourquoi on les fait, ces gamins, si ce n'est qu'on ne peut pas s'empêcher de les aimer, envers et contre tout !

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  6. Lilith Lilie > pour les sushis et la picole : MAIS GRAAAAAAVE !!!!

    J'ai dit à toutes mes potines : "Les fleurs à la mater, vous oubliez, ça se bouffe pas, ça se boit pas et je vais au choix ou vous pleurer très fort dans les bras, ou vous étriper ; par contre, le plateau de sushis, la bouteille de muscat et la boîte de Célébrations, c'est fortement recommandé, merci bien !!" :D

    Comme tu dis, faut pas trop y penser non plus, c'est ce que m'a appris mon expérience de jeune mère avec ma grande : les livres, on oublie ; les conseils, on zappe ; les clichés, on les laisse où ils sont. On essaie de se faire confiance au jour le jour, et on gère au jour le jour. J'ai arrêté depuis longtemps de prier pour ceci ou cela (pour que la diarrhée de ma fille cesse dans l'instant ; pour qu'elle ne se réveille pas cette nuit ; pour qu'elle ne soit pas malade pile pour notre w-e en amoureux...).
    Non, maintenant, je suis devenue philosophe (et résignée) : je me réjouis après coup de ce que, aaaaaah, j'ai passé une bonne nuit bien complète :D

    (bon, j'abuse un peu pas mal, j'ai une mouflette qui nous fait du 20 h 30-8 h 30 depuis ses trois semaines... non mais les mauvaises nuits, très rares, sont d'autant plus dérangeantes !)

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  7. Eh ben fallait pas hésiter à l'ouvrir ce blog !
    C'est très bien écrit ! J'aime bien...
    Je me suis retrouvée dans plusieurs de tes passages !
    Moi aussi je gère mal les nuits... C'est dur le manque de sommeil...
    Mais là Craquotte commence tout juste à faire ses nuits (2 en fait, alors je m'emballe pas trop encore...), ça fait du bien !
    A bientôt :)

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    1. Je crois que c'est surtout le temps que demande un blog qui me freinait depuis pas mal de temps... là je suis en congé maternité, mais je reprendrai environ deux mois après la naissance de la puce... Je verrai bien, j'espère trouver le temps de bloguer après ça !

      Moi aussi je me suis retrouvée dans plusieurs de tes notes, quand j'ai découvert ton blog il y a peu, c'est pour ça que je le suis d'ailleurs :)

      Ta Craquotte a quel âge maintenant ?... presque deux mois il me semble, non ? c'est bien si elle commence à enchaîner les heures de sommeil... quel moment magique, quand une nuit, puis une autre, pouf !! t'en crois pas tes yeux, mais si, ils ne se réveillent PAS...... (tu te pinces pour voir si tu rêves d'ailleurs, et tu les pinces pour savoir s'ils respirent encore, d'ailleurs)...

      Je croise les doigts pour que ce soit le début des nuits de douze heures !

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    2. Oui elle aura 2 mois dans pile une semaine (déjà) !
      Elle a dormi 9h avant hier et 10h cette nuit !
      Qu'est-ce que c'est bon !!

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    3. Aaaaah, 9 et 10 heures, quand même moi je dis que ça sent bon !
      Ton fils avait fait ses nuits à quel âge ?

      J'espère que ma deuxième aura le sommeil aussi prompt que son aînée... ça fait un peu Kinder Surprise : bébé dormeur ou pas ? RGO ou pas ? allergique ou pas ? exigeant ou pas ?...

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  8. J'adore ton intro, ta longue intro ... elle te résume si bien!

    Je vais venir ici bien souvent pour suivre les péripéties de ces 4 patates douces !

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    1. Hé hé, merci ma belle ;)

      Moi je poste peu sur le tien mais je suis régulièrement tes jolies manucures et tes reviews sur les produits (et sur les Box, car j'ai stoppé My Little Box depuis janvier, j'étais un peu déçue une fois sur deux - et bien déçue par les ratés de Noël et de la Charity Box), mais je vais venir poster plus souvent par chez toi tant que je suis en congé :))

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