jeudi 23 mai 2013

On y est


On y est. En plein jusqu'au cou. La grande a 23 mois ; elle fêtera ses 2 ans dans moins de trois semaines. Le parent averti au flair aiguisé aura compris de quoi je parle – et compatira, pour sûr.

Le Big-2. Le fameux "terribeul two". Ouais. Depuis une semaine, c'est officiel : notre adorable première, qu'était jusque-là l'incarnation de la petite fille modèle, ne mâchons pas nos mots (comtesse de Ségur powa), est devenue la championne mondiale de la crise de nerfs, la winneuse internationale, que dis-je, galactique, du pétage de plombs pour des méga-mini-clopinettes. Puis attention, y a les effets spéciaux avec : sanglots éplorés, hoquets, hurlements suraigus, roulage de possédée sur le sol et tout le tralala cornélien pour te faire culpabiliser un max. Sans blague, ma fille est une catharsis à elle seule.

Puis vraiment pour des clopinettes de ouf.
Elle veut regarder un dessin animé (je peux comprendre). Manger un chocolat (passe encore). Voir sa nounou (ma foi).
Mais aussi : voir sa nounou à 20 h 30 au moment du dodo. Regarder un dessin animé à 3 plombes du mat'. Manger un chocolat au saut du lit.
Voire carrément : ne veut pas s'asseoir à table pour manger. Veut regarder par la fenêtre quand ça fait trois fois que je lui propose et que, faute de réponse, j'ai déjà fermé les volets. Quand on sort d'une pièce. Quand on rentre dans une pièce. Quand on veut l'aider. Quand on ne veut pas l'aider, aussi. Au dodo. Au réveil. Chez nounou. Avec son père. Moi. Sa soeur. Le chat. Le mur. Personne.

En somme, t'as compris : suffise qu'on lui refuse quelque chose ou qu'on lui impose une contrainte, et c'est la fin du monde. Ça peut durer une demi-heure comme ça. Parce qu'en plus, fous que nous sommes, on ne cède pas, bien sûr. Parce que ce n'est rendre service ni à nous (surtout pas !), ni à elle. Parce qu'elle doit apprendre qu'on ne peut pas tout avoir tout de suite, encore moins en se roulant par terre. Même si ça me fend le coeur.

Depuis une semaine, elle n'est plus que frustration, tout le temps. On reste calmes, on sait que c'est une phase ; mais, vache, c'est usant, surtout quand tu gères un nourrisson à côté.

Mais on ne rentre pas dans son jeu. On attend qu'elle se calme, même si c'est long. On la laisse décharger sa colère toute seule. On patiente à côté. On reste disponibles, prêts à faire un câlin quand le tsunami sera apaisé. On reste calmes, parce que pour nous il est hors de question de céder. Mais on comprend qu'elle passe par une phase difficile. On se laisse pas embarquer, mais on est là quand elle veut en sortir. On est là pour elle.

Elle a fait ses nuits tôt ; a sorti ses dents sans galère ; n'a pas eu sa phase "peur de l'abandon" à 8 mois. Rien de ce qu'on lit dans les livres. Une fille modèle, adorable, facile à vivre, souriante. La Top Chef des petites filles.

Mais voilà, fallait bien qu'elle nous fasse un truc chiant, quand même... C'est-à-dire que ça commençait un peu à énerver les gens, notre chance de cocus.


Espérons juste qu'elle nous le fera soft – et court !...
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10 commentaires:

  1. Réponses
    1. J'espère ! Elle a toujours été cool, facile à vivre, les difficultés durant toujours peu avec elle, s'adaptant facilement ; et puis bon, on lui donne énormément, on est très patients. Donc je me dis qu'avec un peu de chance ça passera rapidement, que rapidement elle saura surmonter sa frustration. On verra ! Mais ça va, je reste zen, je sais que c'est pas personnel, c'est un cap, point. Je cède pas, c'est tout, mais je perds pas patience. T'es juste bien crevé à la fin de la journée ; et puis bon, c'est pas hyper agréable, mais bon !

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  2. Ca passera rapidement... mais ça reviendra! C'est par phases, l'important est d'être à son écoute et de lui expliquer quand c'est possible. Courage :)

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    1. De toute façon, c'est arrivé tellement soudainement qu'on voit bien que c'est une phase qui la dépasse, presque comme un passage biologique obligé. Elle ne parvient tout simplement pas à surmonter sa frustration. À nous de rester fermes, patients, calmes et à l'écoute pour que, petit à petit, elle apprenne, justement, à gérer sa frustration autrement que par les crises. Du coup, comme je sais que c'est plus fort qu'elle, ça ne m'énerve pas, je suis très calme. C'est usant, mais pas énervant. Lui offrir en retour calme et patience, mais limites, c'est le meilleur cadre à mon avis.

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  3. Minus était comme ta fille ! Nuit assez tôt, pas de soucis pour les dents, pas d'angoisse à 8 mois... Sauf que le terribeul two a commencé à 18 mois ! Et je crois qu'on y est toujours un peu... Pfff, nous il se jettait contre les murs...
    Maintenant c'est moins violent, mais c'est toujours aussi fatigant !! Bon courage ;)

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    1. Oh la vache... et ça dure toujours donc ?... tu m'as fichu un coup, là... :D
      Bon, elle a pas fait de crise de la journée malgré quelques "matières à", n'a pas crisé non plus quand je suis sortie ce soir... naïve que je suis, j'imagine déjà que c'est fini... laisse-moi rêver :D

      (Il se jetait contre les murs... la vache. Les gamins. J'te jure. Faites des gosses. Punaise.)

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  4. olalala... ça me rappelle quelque chose..... le chocolat au saut du lit, le dessin animé à peine arrivé à la maison....
    bon courage.... ça dure un peu quand même....

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    1. J'ai l'espoir naïf : hier, pas une seule crise de nerfs malgré ce que je pensais... on y croit on y croit :D

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  5. Je compatis (on sera dedans avant que j'ai le temps de dire ouf!) mais n'empêche certaines situations me font bien rires tellement ça peut être démesuré! Ça me fait penser à ce Tumblr, tu connais? http://reasonsmysoniscrying.tumblr.com/

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    1. J'ADORE !! non je ne connaissais pas, mais c'est EXACTEMENT ça, et ça fait un bien fou de voir à quel point c'est banal en fait chez tout le monde :D

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